A partir du XIème siècle, après la chute de Carthage, Tunis devient la capitale du pays. Elle prospère, s’agrandit au fur et à mesure des conquêtes par différentes dynasties et des influences pour devenir l’une des villes les plus importantes et riches du monde islamique.
La partie la plus ancienne de la ville, appelée la Medina, existe depuis l’an 698 ; c’est le cœur historique de la capitale qui demeure extrêmement bien conservée et organisée.
Comme les cités fortifiées du Moyen-Age, une immense muraille encerclait la Médina; cette première enceinte protégeait donc le centre culturel et économique de la ville. On y pénétrait par plusieurs portes appelées Bab comme Bab Jedid= la Porte Neuve ou Bab Bhar = la Porte de la Mer, aussi surnommée aujourd’hui la Porte de France. Mais une deuxième muraille protégeait aussi les faubourgs environnants car 2 remparts en valaient mieux qu’un pour résister aux attaques.
A l’intérieur de la Médina, on y trouve plusieurs mosquées dont la plus importante est la Mosquée de la Zitouna = Jemaâ Ezzitouna = la Mosquée de l’Olivier, des centres d’enseignements religieux et académiques = medersas, des mausolées, des palais, des musées, des galeries d’art, des bureaux, des restaurants et des cafés, une multitude de commerces, d’échoppes et d’artisans mais également des quartiers résidentiels. Bref, une ville à l’intérieur de la ville.
Les échoppes sont organisées en souks : autant de petits quartiers à l’intérieur de la Médina où sont regroupés les artisans en fonction de leur corps de métier. Les souks s’articulent autour de la Mosquée de la Zitouna: au plus près de ce lieu saint, on retrouve les commerces dits « nobles » comme les parfumeurs au Souk El-Attarine, les tisseurs de soie, les fabricants de chéchias au Souk Ech-Chaouachya, les bijoutiers alors que, plus loin, en périphérie, ce sont les tanneurs, les forgerons, les potiers …
+ 😉 Avec ses 700 monuments historiques, son organisation et ses arts traditionnels, la Médina de Tunis est l’un des 8 sites remarquables de Tunisie, inscrite dès 1979 au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.